Le FC Dragons Noirs, qui prendra plus tard le nom de Dravering fut la première équipe cadette des Jeunes GwaGwa. Tout baignait sur l’huile dans cette famille jusqu’au fameux match de la phase aller du championnat du GFJ en 1967 qui se solda par une retentissante victoire des poulains de Ricky Dingani sur le score étriqué de 1 but à 0. Cette rencontre provoqua une scission au sein de cette famille. Cet acte de rébellion des dirigeants et joueurs du FC Dravering priva  le titre de Champion aux protégés de Papa Django. Les relations entre les composantes des deux équipes vont se détériorer jusqu’à provoquer plusieurs bagarres de rue entre les animateurs des deux clubs. Qui peut oublier la qualité du spectacles et l’intensité des matches qui opposait les deux frères devenus des ennemis jurés. Toutefois, malgré leur départ du giron familial, les cœurs de la plupart des joueurs de Dravering continuaient à battre en faveur de GwaGwa. C’est sans surprise que des gars tels que Pady, Demalo, Shérrif Malunga, Kayembe et consorts rejoignirent plus tard les rangs de Jeune GwaGwa après la dislocation de leur équipe.

Dès sa création, Dravering fut doté d’un statut spécial. Les rênes de ses commandes furent confiées entre les mains de Dingani Ricky et Teka Ranos. Ces deux amis avaient à leur disposition tous les joueurs qui attendaient leur tour pour prétendre à un poste de titulaire au sein de l’équipe fanion. Diambu Hercule, Nsukami Hercule, Matula Gautier, Malonga Demalo, Pierre Dianzonzika, Mude Koko Sabu, Kiangebeni Michaux, Jean Marie Kayembe, Amis de Coy boys, Saïo,  Mobero, Kuayi. Devenu indépendant, Dravering qui se positionna comme la troisième grande équipe des jeunes deviendra au même titre que le FC Mikado l’ennemi juré des gwagwamen. Ainsi naîtra cet acharnement, cette adversité, ce climat et cette ambiance “haute tension” qui précédait toujours les rencontres entre les deux clubs jusqu’à la disparition de cette dernière.  En effectuant un retour sur le passé, nous pouvons affirmer que cette révolution de Dravering était un mal nécessaire et nous pouvons féliciter Ricky pour sa témérité. Ils ne sont pas nombreux qui pouvaient oser affronter la bande de Jojo Mandiki à cette époque-là. Très ambitieux, les joueurs et dirigeants de cette formation réussirent un grand travail au sein de leur équipe, jusqu’à remporter le titre de Champion en 1968, chose que  les Jeunes Gwagwa n’avaient pas réussi au Groupement de Football des Jeunes.