• En 1958 NTONA était en 6ème Primaire avec un certain Instituteur BIMPONDA Gabriel, très célèbre car c’est lui qui dispensait les cours de la Gymnastique qui faisait l’une des grandes attractions de la foule de Thysville. Il y avait, entre autres, le saut mouton, saut à la corde, saut d’obstacles en ligne, les tombées protégées, etc. Bref tout ce qu’il faut comme préparation d’un futur athlète. BIMPONDA fut aussi un joueur de l’équipe de football « F.C. AMICALE », l’équipe la plus populaire de la cité. Il était élégant, bref un gentleman, comme on les appelait. Jusqu’en 1956 Thysville n’avait pas d’école secondaire. Après l’école primaire, les parents catholiques envoyaient leurs enfants soit à Tumba, soit à Gombe Matadi, soit Konzo ou Léopoldville (Kinshasa actuellement). En 1951/1952 arrive au Congo Belge un certain Missionnaire Rédemptoriste Belge nommé Jacques TARWE. A son arrivée, il va remarquer qu’il n’y avait aucune école secondaire dispensant les cours de Latin et de Grec. Pour apprendre ces anciennes langues, il fallait s’inscrire au Petit Séminaire de Kibula qui existait dans la région de Kasi (Manianga de l’autre rive).  Père Tarwé va donc suggérer à Mgr Van Den Bosch la création d’une école secondaire où les enfants pourront apprendre le Latin et le Grec, Mgr qui le traitera de « fou ». Il parti comme Professeur à KIBULA où il enseigna quelques temps pour, ensuite, revenir à Matadi. A cette époque, les écoles secondaires avec six années étaient à compter sur les bouts de doigts. Père Tarwé dans son intervention avait proposé à Monseigneur Van Den Bosch une école secondaire dans le Diocèse de Matadi, où les enfants noirs et blancs auraient la possibilité d’apprendre les langues anciennes, à savoir le latin et le grec. Cette fuite d’information va amener Monsieur Buisseret à ouvrir à Moanda une école interraciale (blancs et noirs). Et  ce sera le point de départ des écoles laïques. Monsieur Buisseret était Ministre des Colonies. Jusque là les écoles étaient l’affaire des Missionnaires catholiques, Protestants et Salutistes. Avec Monsieur Buisseret, nous inaugurons l’arrivée des écoles laïques. Plus tard, le vocable « laïque » sera supprimé pour être remplacé par le vocable « officiel ». Aujourd’hui, les écoles dirigées directement par l’Etat sont appelées écoles officielles. En 1955, une pétition commence à circuler à Thysville, réclamant une école secondaire. La pétition arrive entre les mains de Monseigneur Van Den Bosch qui accepte, enfin, la création d’une école secondaire à Thysville, évitant ainsi aux parents d’envoyer leurs enfants ailleurs. Père Tarwé sera donc désigné et envoyé à Thysville pour commencer l’école moyenne. Ainsi est né l’Institut Saint Clément qui sera transféré dans les bâtiments de l’Ecole Primaire pour enfants européens en ville, ces enfants étant à leur tour transférés à l’Ecole Métropolitaine (actuelle Lycée KIVUVU de la congrégation des Sœurs de la Charité de Gand). Père Tarwé ne s’arrête pas là. Il sollicite le terrain de l’IMMOCONGO (où est  bâti l’ISP), les autorités administratives vont refuser sous prétexte que derrière l’Ecole Sainte Thérèse, l’espace était encore vide,  il y avait lieu de l’utiliser. Elles avaient raison et ce sera chose faite. Et l’Institut Saint Clément va quitter la ville pour occuper ses propres installations à NSONA NKULU,  derrière l’école primaire Sainte Thérèse. En 1960 le pays est indépendant et les écoles moyennes de 4 ans commencent à disparaître. Père Tarwé reprend son idée de latin et de grec. Il termine l’école moyenne avec deux promotions 1961 et 1962. L’Institut Saint Clément va laisser la place au Collège Saint Clément qui commence avec les Humanités Modernes A  (il s’agit actuellement de : Humanités Scientifiques Math/Physique). Moderne B : Biochimie. En 1963, une nouvelle section Gréco-Latine va s’ajouter. Père Tarwé est content pour avoir réalisé son rêve. Mais cela ne suffit pas, Il envisage de créer l’Ecole Moyenne Normale qui formera les Régents. Pour mémoire, la plupart des Professeurs Belges que nous avons reçus étaient des Régents. Ils portaient le diplôme de Régence : Régent en français, Régent en math, Régent en histoire, en Sciences etc… Une fuite d’information va arriver à l’oreille du Frère Visiteur, des Frères des Ecoles Chrétiennes. Les Frères vont vite commencer une Ecole Moyenne Normale à TUMBA pour former les Régents. Cette école sera finalement délocalisée pour être transportée dans les bâtiments de la Colonie Scolaire à BOMA. De BOMA cette école sera transférée à MBANZA NGUNGU sur le terrain de l’Immocongo, toujours sous la direction des Frères des Ecoles Chrétiennes qui vont racheter le bâtiment d’un sujet Belge connu sous le sobriquet de Monsieur MAWOMBO. Monsieur MAWOMBO avait une petite usine qui produisait des confitures à base de fraises, mangues, papayes, etc… Ces confitures ont fait la fierté de MBANZA NGUNGU. Et lorsque les Belges intensifient  la coopération avec le Congo, les problèmes de l’éducation occupent une place de choix. Les Professeurs Belges coûtent chers. La Belgique se décide de construire des Instituts Supérieurs Pédagogiques au Congo, appelés à former des Gradués en Français, en Math, en Sciences en remplacement des Régents Belges. Ces Instituts sont gérés directement par le Ministère de l’Education Nationale ou le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Les Frères des Ecoles Chrétiennes abandonnent donc la gestion de l’ISP au profit de l’Etat Congolais. Nous serions incomplets si nous ne parlions pas d’autres écoles secondaires à MBANZA NGUNGU. Le Père Tarwé a commencé et en 1965, plus précisément le 19 Juin, Thysville fête ses premiers diplômes des Humanités Modernes A.

    L’Athénée de KOLA le fera une année plus tard. Les Protestants vont emboiter le pas, suivi par les Kimbanguistes. Les écoles privées, notamment l’INSTEDAC avec un certain Faustin DIANKENDA, ensuite Monsieur MBIYAVANGA alias Maitre Taureau, étaient parmi les premiers à ouvrir des écoles secondaires privées à Thysville. A ce jour, la cité de MBANZA NGUNGU doit compter quelques 47 écoles primaires et secondaires, tous réseaux confondus.

    Au Collège nous avons connu des Professeurs comme :

    -      Père Emile Cooseman pour les math ;

    -      Père Roger Yans pour les religions ;

    -      Marc Debuyst pour le français et la comptabilité ;

    -      Michel Nicolan pour le latin ;

    -      Dockers pour la gymnastique ;

    -      André Auslos pour les Math ;

    -      Filieu, André Maes, Georges Manderick, Père Hontelet, André NGIADI, Pari Mobert,

    Lycée KIVUVU                : Mme Nicolar, Mr Flément

    Athénée                          : Mergius, Fuelman, Mas, Daniel HEPPE 

    Athénée Protestant         : Joseph MATINDI, Raoul Angrand, Jacques Noël.

     


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