• NTUALANI DU SANG – MUANA NZAMBE

    En 1966, Simon Ntualani et Lunfuankenda Alphaco, nés tous les deux en 1951, étaient les deux joueurs les plus âgés du groupe. Toutefois, Du Sang qui était du genre "trop bouche" et qui était craint par tous ces collègues à cause de ses bimbanzia et bilemba nzau qui lui conféraient une dimension mystique réussit le plus naturellement du monde à asseoir son autorité sur les autres joueurs. En outre, formé sous le sérail de Nsusu a Fua, son papa qui fut un des meilleurs préparateurs psychologiques du FC Amicale et de son grand frère Reby qui était le capitaine magnifique des Jeunes Dynamiques, Du Sang qui avait des dispositions pour commander et droit d'aînesse oblige, devint le commandant de bord de cette écurie. C’est en toute logique et le plus facilement du monde qu’il parvint à imposer l’appellation des “ Jeunes GwaGwa ” à tous ses coéquipiers. Unijambiste, son pied gauche causait des ravages au sein des défenses adverses. Hélas, sa frêle taille deviendra plus tard un grand handicap pour l’éclosion totale de sa carrière. D'où ces incessantes sautes d'humeurs qui faisaient de lui parfois un aigri. Qu’à cela ne tienne et Quoiqu’il en soit et Quoiqu’il en coûte, Du sang, Jojo Mandiki et Kondua Major resterons à jamais les Trois Fondateurs Historiques de ce club où chacun d’eux avait donné le meilleur de lui même.  Plusieurs autres joueurs ont  disparu de la circulation. Bernard Nanisalawo, Mpembele (grand frère du grand prêtre Kabo wa Kabo), Nguelos, Nekadio Emmany Bill, Nzoayaya Saxo, Antoine Kapita Bicorro, Debandi, Bébé Mavos, Camille Makengo, etc… ne demeurent pas moins parmi les véritables pionniers du club.

     

     

     

    PAUL MANDIKI BIN LUYEYE ALIAS JOJO MANDIKI MAPATA

    Plus courageux que lui, tu meurs ! Dans son genre, ils n’étaient pas nombreux. Touche à tout, téméraire et toujours au feu de l’action, nous n’avons pas connu beaucoup de spécimen de son acabit à Thysville. Il continue d’ailleurs de faire parler de lui. Partout où il est passé, tout le monde succombe sous son charme. C’est l’actuel célébrité du monde répondant au nom de Jojo Mandiki Mapata ou de Panama. A chacun le contexte où il l'a connu, car dit-on, celui-là n'est pas né de la dernière pluie. Son histoire ressemble à un comte de fées et un jour avec son autorisation, nous pourrions vous dévoiler sa vraie face.De toutes façons, dans le Football Club Jeunes GwaGwa, il fut le premier avant centre. Buteur inné, ce garçon qui finira sa carrière au cœur de la défense centrale où il évoluait avec aisance au poste de stoppeur reste le symbole de la fidélité, de la persévérance, de la loyauté et de l’amour pour son équipe qu’il n’a jamais trahi. Nous l’appelions “ Le Sorcier ”, parce que c’état le surnom qu’on lui avait collé en tant que premier buteur de l'équipe. Contrairement à Du Sang qui était trop restrictif, Jojo était ouvert et très accueillant, ce qui facilita l’arrivée d’autres athlètes pour renforcer le club. Ayant perdu les traces de Major, il reste peut-être le seul survivant de ce trio de choc. Lorsqu’il quitta Mbanza Ngungu en 1976 pour la France, il venait de totaliser dix années au sein de ce club qui l’a rendu célèbre dans les rues de Thysville et sans le savoir, il tracera par la même occasion, la voie à plusieurs ngunguois qui, ayant vaincu la peur de l’inconnu se sont lancés dans cette aventure en Europe. Peut être sans lui, beaucoup des ngunguois ne seraient jamais devenus des mikilistes. Suivez notre regard… Mais combien le savent encore aujourd’hui ? Dans sa période de gloire, Jojo Mandiki de Panama réalisa des choses incroyables au profit de son équipe qui était largement gâtée par ses largesses. Jacques Freddy Malauka, Féfé Mangikulua, Sodios wa Sodio furent ses compagnons d'infortune et ses véritables amis dans la famille GwaGwa.

     

     

     

    KONDUA SAMSON DIT MAJOR

    De l’avis de tous les spécialistes et au moment où l’aventure avait démarré, il fut le joueur le plus doué de tous. N’eut été sa présence, peut être que Jeune GwaGwa n'aurait pas acquis cette grande notoriété et cette envergure qui attirait les foules. A douze et treize ans les enfants sont très capricieux. Certains joueurs n’acceptaient de monter sur le terrain que lorsqu'ils avaient l'assurance que Major serait de la partie. Avec son petit frère Pakota, ils ont énormément favorisé l’arrivée des nouveaux sociétaires au sein du groupe dans la mesure où sa titularisation n’était pas menacée. Après le décès prématuré de son papa, sa famille émigra à Kinshasa. Peut-être ce mauvais concours de circonstance fut à la base de son éclipse précipité de la scène sportive ngunguoise et que beaucoup des GwaGwamen aient perdu ces traces ou carrément ne l’ont jamais connu.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique