• Je vais vous parler aujourd’hui de MBUMBULU, ce ngunguois, qui n´est plus de ce monde. Les jeunes congolais des années 40 et 50, ont eu la chance de connaître cet homme qui a grandi à Thysville. Ces jeunes avaient également connu MATA-MATA, PILI-PILI, MURUMBI et MOLENGA entre autres. Ces hommes ignorés aujourd´hui, furent nos IDOLES à notre époque. Cela, grâce à leur apport dans le CINEMA purement CONGOLAIS dont ils étaient les ACTEURS principaux. Une fois par mois, les jeunes et la population indigène en général, avait droit à une séance cinématographique gratuite à l´air libre. Les autorités coloniales utilisaient ce moyen pour instruire, informer et divertir la population. On nous projetait des films sur l´éducation, les manifestations culturelles et les sujets d´actualités puisés sur les scènes de la vie courante. Certains amis de notre âge, se souviendront parfaitement de ces moments de loisirs et détente, que nous offrait l´administration coloniale. M. Armand DISWAMA NDOSIMAU, ancien combattant de la guerre mondiale 40-45, et ensuite contremaître adjoint aux S.T.A, restera  sans nul doute parmi les meilleurs et célèbres acteurs que notre pays n’ait connus. Doté d’un sens de l’humour sans pareil, il était génial dans ces interventions scéniques. Ce grand acteur était fils de Ma N´senga, ma grand´mère que j’ai eu le bonheur de vous présenter ici au blog. Mbumbulu et ses amis furent des acteurs d’une autre époque. Ils ont travaillé dans ce secteur durant la période coloniale. S’ils étaient retenus pour exercer ce travail, c’est qu’ils étaient très bons et très ambitieux. Leur spontanéité  et leur facilité d’adaptation dans les différents rôles qu’ils incarnaient avec brio, en faisaient des véritables coqueluches des foules. Hélas, et comme toujours, on les avait jeté dans les oubliettes de l’histoire. Parler de MBUMBULU, c´est parler de Mbuta ARMAND comme l´appelaient ses soeurs et frères. Vieux Van (Célestin Mansevani) qui est du domaine, pourra peut-il nous éclairer sur la destination finale de ces œuvres d’esprit qu’on pouvait projeter à la télé en cette année du cinquantenaire de notre indépendance.
    Crispin Régis Lukoki Mampasi
    Simbi kia nkulu.
       


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