COMMUNIQUE NECROLOGIQUE

A la communauté diocésaine de Matadi,             Je vous annonce le décès de la Révérende  Sœur Augustine MYEZI N’ZINGA, Religieuse de la Congrégation des Sœurs de Sainte Marie de Matadi et Préfet du Lycée Luzolo à Nkolo, décès survenu ce mercredi 11 mai 2011 au Centre Hospitalier MONKOLE de Kinshasa.                                                      Dans l’attente du programme des funérailles, je recommande l’âme de la Révérende Sœur aux ferventes prières des diocésains de Matadi.

                             Fait à Matadi, le 11 mai 2011

Révérende Sœur Marie-Thérèse MAMPAKA BASEYA, Supérieure Générale de la Congrégation des Sœurs de Sainte Marie de Matadi (SSMM)

C’est avec stupeur et une vive émotion que je viens d’apprendre ce jeudi 31 mars, la fin du parcours terrestre d’un grand combattant. MASAMUNA Vicky, car, c’est de lui qu’il s’agit, membre co-fondateur des Jeunes GwaGwa, s’en est allé à MPEMBA, là où reposent pour l’éternité les guerriers et toutes les célébrités du monde. J’ai connu Mbuta Vicky très jeune. Il était à cette époque un joueur de renom au sein des Jeunes Dynamiques de Thysville. C’est l’un des footballeurs les plus atypiques que nous ayons côtoyé. Au sein de cette formation qui n’avait pas d’égal dans notre cité, il incarnait la force spirituelle de son groupe qui avait énormément profité de son bagou sur le plan psychologique. Après la disparition prématurée de son équipe, il prit la direction de Nsona Nkulu et se fera enrôler au sein des Diables Rouges. Ceci faisant cela, il fut recruté comme Opérateur, chargé de communications au sein de cette grande entreprise publique où il a presté durant toute sa vie. Muté successivement à Lufu Toto (Cattier), puis à Kinshasa, il a eu une belle carrière jusqu'à ce que la mort l'arrache à l'affection des siens.

Nos chemins se sont croisés grâce à la magie du football au moment où nous jetions les bases et la fondation du Football Club Jeunes GwaGwa. C’était en 1966. Ces relations tissées dans notre enfance sur une base de confiance mutuelle ont survécues à l’usure du temps. Et sans peur d’être contredit, je viens de perdre à la fois un ami et un grand frère. C’est à ce titre que je me permets de vous dévoiler une face cachée de la vie de cet ami de ma famille.

Pour tous ceux qui l’avaient connu dans sa jeunesse, Vicky Matambasula wa Basula Nza était un homme à la fois mystérieux et mystique. C’est le prototype des hommes qui étaient prédestinés à apporter et partager la joie et la bonne humeur autour dans leur entourage. Ces adversaires le craignaient et le prenaient pour un grand sorcier. Pour les anciens des Jeunes GwaGwa, c’était la force tranquille du groupe, l’homme qui incarnait la puissance psychologique du club. La présence de Vicky à côté des joueurs avant le coup d’envoi d’un match apportait la confiance à tous le monde et donnait la trouille aux adversaires. Alors qu’au début, le FC Jeunes Gwagwa qui était à la recherche de son identité se recherchait encore dans ce secteur réservé aux seuls initiés, notre comité avait cette chance inespérée d’avoir parmi ces dirigeants, un homme de sa trempe et qui disposait d’une riche expérience en la matière, pour avoir côtoyé auparavant des préparateurs de très grande renommée, en l’occurrence, Vieux Ngobila, qu'il avait connu dans le FC Antwerp en compagnie de ses amis Nkunga et Libuana. Il avait aussi ses entrées auprès de Vieux Benjamin qui venait de débarquer fraîchement de Brazzaville et avait fait sensation avec les Jeunes Dynamiques. Ce Brazzavillois remis en cause la célébrité de Vieux Thomas Makuiza et de Vieux Tarzan de Tourbillon. Plus tard, Vicky se retrouva dans le sillage de Vieux Kimona du village Langa qu'il fréquenta avec la complicité de Sekele, un supporter des Jeunes Dynamiques qui était le propre neveu de Type London. Enfin, pour boucler sa boucle, il y eut cette chance inespérée d’être adopté par le Vieux Salambiaku alias Mandevo, le roi des judos au sein des Diables Rouges. A mon le Vieux Mandevo appartienait à la lignée des Grands, car dans ce secteur, nous avons eu affaire à plusieurs bricoleurs et pas toujours à des gars sérieux. Il fallait donc de la prudence pour ne pas tomber entre des mains d'un aventurier ou d'un farceur.

Vicky qui fut très courageux, était en avance sur son temps. Car dès le premierr contact, il pouvait juger de l’efficacité du spécialiste contacté. Rares sont les gars de notre génération qui disposaient comme lui de ce flair et de cette dextérité pour préparer un match de football. Rares sont les encadreurs sportifs qui possédaient cette capacité de superviser avec brio une veillée d’armes d’une équipe de football. Concernant son apport au rayonnement des Jeunes GwaGwa, nous pouvons vous avouer qu’après nos débuts en fanfare, avec une formation composée des jeunes joueurs, tous feux, tous flammes qui rasaient tout sur leur passage ; Après les premiers déboires face aux Maquisards qui ont failli emporter l’édifice qui était encore très frêle ; C’est avec Mbuta Vicky et Domingos « Landa mono, si wa toma » une autre figure de légende du club que nous avons modernisé nos méthodes de travail sur le double plan technique et psychologique. Ainsi, fut introduit cette alternance aux entrainements dirigés, les jours pairs par lui et les jours impairs par moi ; C’est toujours avec Mbuta Vicky que le FC Jeunes GwaGwa signera le pacte qui a conduit ce club sur le chemin de la gloire et assure jusqu’à ce jour sa longévité. Ce n’est pas une blague. C’est la vérité, rien que la vérité que je vous livre. Personne ne pourra détruire ce pacte et Mbuta Vicky emporte avec lui ce secret qu’on partageait jalousement ; Avec Mbuta Vicky, nous avons signé le certificat de décès qui avait précipité la disparition de la scène sportive du FC Dravering ; Avec Mbuta Vicky, nous avons réussi à rabattre à plusieurs reprises le caquet aux Maquisards, dont l’arrogance frisait parfois la provocation. Bref, Mbuta Vicky restera à jamais un homme lige de la grande famille GwaGwa. Lui-même, pour prouver qu’il était un extra-terrestre  nous répétait à maintes reprises qu’il s’appelait : MATAMBASULA. Oui :

"Matambasula wa basula Nza"...

Vo zolele tilumuka, Tilumukini,

Vo zolele futumuka, Futumukini.

Hélas, la bible nous apprend que tout cela n’était que vanité, rien que de la vanité. N’est ce pas que devant la mort, nul ne résistera. Et aujourd'hui, celle-ci dans sa cruauté, vient de frapper très fort et est parvenue à vaincre cet homme qui était à lui seul, une véritable force de la nature. Désormais, Mbuta Vicky est entré dans la légende de nos immortels et s’en ira se reposer à Kinkewa.  

Son deuil se tiendra à Kinshasa ce vendredi 1 avril, jour du poisson d’avril, avant qu'il ne soit acheminé dans la journée de samedi à son village natal.

Qu’on se le dise…

Je profite de cette tribune pour présenter à tous les GwaGwamen, à tous les anciens des Jeunes Dynamiques et des Diables Rouges de Thysville, aux membres de LA NGUNGUOISE Kinshasa, plus particulièrement à Mbuta Pierre MABELUANGA, son grand frère et à Michel MALUNDAMENE, son neveu, sans oublier ces collègues de travail à l'Office National des Transports, et à toutes les personnes qui l'ont connues et aimées, nos sentiments de très vive compassion.

A chacun son tour dit-on ! Mu ntoto tua tuka, mu ntoto, tu vutuka

Adieu Mbuta Vicky… Toma kuenda vunda kuaku...

TEMOIGNAGE DE Kocsis (Témoin de l'Histoire)

M. Angunga Kiazelukia Maurice, Inspecteur à l’ONATRA de Mbanza Ngungu vient de nous quitter. Ce natif de Kinshasa (Commune de Ndjili) est né en 1947. Sa famille résidait au quartier 3 de l’avenue Lulanga. Il fit ses études secondaires  à l’ITI ex. EPOM de Ndjili, option Mécanique Générale. Diplômé de la première promotion des examens d'Etat organisé en 1967, Monsieur Angunga est arrivé à Thysville en 1969 en compagnie de plusieurs jeunes techniciens de sa génération qui ont réussi à assurer avec brio la relève des anciens agents et cadres de cette entreprise dont une grande partie venait de prendre leur retraite honorable. C'est parmi ces jeunes techniciens pétris de talent et de qualité qu'on retrouve aujourd'hui les cadres techniques de cette grande entreprise publique. C'est sans surprise que, Angunga dont la compétence et la technicité passaient de tous commentaires avait réussi à gravir tous les échelons, jusqu'à porter le grade d'Inspecteur. Marié à Mama Hélène Angunga, une ngunguoise pur sang, il laisse une progéniture assez nombreuse composée de neuf enfants dont l’aînée, Sylvie Angunga est installée au Canada et Zoé Angunga travaille comme Médecin à l’hôpital IME de Kimpese. La mort vient de l’arracher à l’affection des siens des suites d’une prostate. C’est en date du 28 mars que l’inspecteur Maurice Angunga a tiré sa révérence. Le deuil est organisé dans sa résidence située en ville au Quartier Noki de l’Onatra.  La levée du corps aura lieu ce vendredi 1er avril, tandis que la dépouille mortelle sera portée en terre le samedi aux cimetières de Nsona Nkulu.

Nous saisissons cette occasion pour présenter à Jacob Luyeye, son beau fils, Informaticien basé  à  Luanda en république d’Angola, à Marlène MENAYAME Luyeye, sa petite-fille,  ainsi qu’à l’ensemble des membres de la grande famille ANGUNGA, nos condoléances les plus sincères.

Que tous ceux qui ont connu le disparu et l’ont aimé puisse garder une pensée pieuse en sa mémoire.