• En lisant les souvenirs de Vieux Van dans son Blog que j’avais en son temps recommandé à nos lecteurs, j’ai retenu une phrase que j’aimerai partager avec vous : « Il n’est jamais facile de remonter quarante ans plus tôt dans ses souvenirs ». Qui pouvait dire mieux et reconnaître les difficultés que nous éprouvons pour réinventer le cours de l’histoire en racontant des faits vécus il y a de cela belle lurette. Cela ne nous empêche pas de faire travailler nos méninges et d’aller puiser dans nos dernières réserves pour vous parler d’une autre catégorie des ngunguois, déjà oubliés par le commun des mortels, mais qui à vrai dire figurent parmi les véritables bâtisseurs de notre ville.

    Plusieurs noms nous reviennent à l’esprit. Père Phillipaert, Père Dindondère, Père André, Pasteur Kesbo ou Jennings furent nos premiers missionnaires. A l’Otraco, le plus grand employeur de l’époque dans cette ville naissante, on entendait parler de Messieurs Van Ashe, Navaud, Dessailles, Bovesse et De Greffe. Monsieur Navaud dont la résidence était située à NsonaNkulu était le chef de camp des Clercs et Thys à Nsona Nkulu. Il y avait aussi le Dr Renard, Médecin Directeur de l’Hôpital Président Charles. Une autre catégorie des expatriés était constituée par les commerçants. Nous nous souvenons des frères Mendes et Irmaô, de Fernandes, Lopez, Santos, Kifua Disu, Douarte, Mawombo, etc…

    De tous ces noms qui nous sont revenus à l’esprit, nous allons nous attarder sur les personnes qui étaient considérés comme des hommes publics, c'est-à-dire ceux qui étaient en contact permanent avec la population autochtone. Dans cette catégorie, nous ouvrons cette rubrique avec Monsieur Bravo, une figure de légende que tous les anciens n'oublieront jamais.

    Qui était-t-il ?

    Monsieur Bravo était un sujet portugais qui excellait dans la photo. Sans nul doute qu'il fut le premier photographe professionnel qui a introduit cette activité dans notre territoire. Je ne me trompe peut-être pas si j’affirme que c’est lui qui a initié les premiers photographes congolais que furent Papa Samuel NAMATA dont le studio était installé au fond de sa boutique au n° 1 de l’avenue ex. Thys en face du grand marché ou M. Emmanuel Esteves, un sujet angolais dont la boutique se trouvait toujours sur cette même rue, mais au n° 46, sans oublier le studio Douze de M. Pedro Martin sur l’avenue ex. Albert.

    La résidence et le studio de M. Bravo étaient situés au Centre commercial en ville, en face de l’Eglise catholique du Sacré Cœur et de l’hôtel Cosmopolite. Il avait eu avec une femme qui était originaire de Mbanza Ngungu, en l’occurrence une ndibu a nkandu, une fille répondant au nom de Marie Thérèse SENGO, l’épouse de M. Georges Luemba-di-Malila, ancien Bourgmestre de la commune de Ndjili à Kinshasa.  

    M. Bravo était aussi connu du grand public grâce à ses grandes qualités sportives, qui en firent un homme très populaire. En effet, il fut le gardien des buts de la fameuse équipe interraciale de Thysville dénommée EUROAFRIQUE. Dans cette équipe, il avait comme coéquipiers les meilleurs joueurs de l'Amicale et des Diables Rouges, notamment Mfumu a Mpa, Porqué, le petit frère de Mfumu a Mpa qui jouait comme ailier gauche, Pierre Moke, défenseur (back gauche), l'avant centre Amara Sidi (roi de la Plaine), Mizele Courant et autres Makonko alias Roi des Ciseaux. M Bravo qui se sentait comme un poisson dans l'eau à Mbanza Ngungu fut obligé de quitter le pays au moment de la zaïrianisation. C'est la mort dans l'âme qu'il abandonna tous ses biens, ses nombreux amis pour regagner son Portugal natal. Depuis lors, on n'a plus eu de ses nouvelles. La Banque Internationale du Congo, BIC en sigle fonctionne aujourd'hui à l'ancien emplacement du studio Bravo. 

    Pour la petite anecdote, M. Bravo qui vivait seul avait beaucoup de succès auprès de la gente féminine. Outre le football, il pratiquait aussi le tennis pour garder sa forme physique. Les terrains situés au Cercle sportif et celui situé à la place Immocongo, à l’actuel emplacement de l’ISP servait de lieu de distraction pour ses expatriés. Mais souvent, pendant que ses congénères jouaient, lui était occupé sans cesse à prendre des photos. On dirait qu’il était devenu un accro de son métier...

    Kocsis
    Simbi kia Nkulu

     


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  • Je ne sais pas si tu te rappelles encore de la cruauté de l´abbé Dinganga. Les choses qui se passaient avec Tata l´abbé me sont parfois indigérables. Et malgré tout, je crois que personne parmi ses victimes, ne lui a gardé rancune. Un fait très désagréable avait eu lieu entre lui et Cailloux le frère de Makiadi. A notre époque, on pouvait facilement trouver un gars de 16 ou 17 ans en 5ème ou 6ème primaire. D´où, généralement, les jeunes de cet âge sont souvent rebelles et têtus.

    Cailloux se trouvait en 6ème en ce moment et avait comme moniteur, Maître Gabriel Bimponda. Pour le simple fait de porter le col de sa chemise en bandoulière, Tata l´abbé avait réuni toute l´école pour assister à la session de fouettage que devait subir notre vieux Cailloux.

    Nkazi, il faut voir ce garçon de 15 ou 16 ans aves les fesses nues devant toute l´école et les badauds qui passaient par là, car la séance se passait en dehors de l´enceinte de l´école, juste devant la résidence des prêtres. Tata Dinganga avait un fouet en cuir bien tressé et Cailloux devait recevoir 10 coups. Après avoir reçu les 10 coups, il s´est levé et souleva de nouveau son MOKENGE, alors Dinganga enragé lui administra encore 10 coups. Cailloux accepta les coups, mais étant trop têtu, il soulève de nouveau son col. Dinganga voulait répéter la scène, mais les élèves commencèrent à murmurer et c´est ainsi qu´il désistât. Ça c´est un abus d´autorité. Et après cet incindent, Sakananu Cailloux fut automatiquement renvoyé de l´école.

    Une autre fois à la plaine Offitra, pour un rien, Dinganga voulait punir Modi, le fils du Brigadier de la police. C´était après un match entre Amicale et Diables Rouges. Mais cette fois là, il n´avait pas eu de succès, car le brigadier est venu défendre son fils. Tu dois te rappeler de ce garçon, puisqu´après il était devenu saxophoniste dans l´orchestre Conga Succès de Jean BOKELO.

    La discipline était une obsession pour Tata Dinganga. Et peut être sans le savoir, il humiliait impitoyablement ses élèves, et devant n´importe qui. 

    Par Crispin Lukoki

    Simbi kia Nkulu


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  • Plusieurs générations des joueurs de talents ont égayé les sportifs ngunguois de tous les temps. Dans cette liste prestigieuse, Antoine Lukoki alias Mpakasa, un muzombo venu de UIge qui était garagiste à la cité et de ce fait fut un concuurent de Ali Sidi, Papa Ndongala alias Locomotive et Mpila Antoine « Mfumu a Mpa » furent les premières vedettes du cru qui ont soulevé les foules à Nsona nkulu.

    A Sanzela, Papa Amara, le roi de la plaine fut une véritable icône. C’est le premier joueur indigène qui fit partie de l’équipe Euroafricaine de Thysville.

    Au fil des années, nous avons connu des joueurs aussi célèbres tels que Vieux Bordeaux, Nsibu De la Fufu, Dimbisi Champion, Mizele Courant, Nitu Houf, Raoul Kidumu, Nakoka Maertens, Porqué, Roi des Ciseaux, Nsota Bonga Bonga, Biola, Mandombe, Mieux, Katap’s  qui nous rappellent les premiers pas du football ngunguois.

    Voici de manière détaillée, la liste, équipe par équipe des joueurs qui nous sont revenus à l’esprit.

       

    Diables Rouges (Couleurs : rouge et noir)

    Papa Loko, Alphonse Lukoki Mpakasa, Mpila Antoine Mfumu a mpa, Papa Mavuva, Madjalas, Mpila Antoine alias Mfumu a mpa, Nsibu De La Fufu, Nkoko, Dimbisi Champion, Paul Mavakala Bordeaux ouVieux Spécial, Paul Kalemba le nouveau MPakasa alias Médecin, Douze, Lumpungu Kilo et Mizele  Courant, Dimbisi Champion, Dikambala, Buabua Assassin, Mayuba, Mongo, Raoul Kidumu, Nakoka Maertens, Mandiki André, Jeff Mayenda, Nenkula Andrazi, Nguala Lambert Colonel, Nitu Houf, Goga Matur, Kakinambutako alias Kalala (Mfumu a Nsi), Julio Georges, Mayunga, Nsibu Spirou, Mazibidi Teddy, Nlandu, Mayala Mobarona, Juif et son petit frère Mbuyi, Mata Toyota, Nenkula Tison, Maketa Braine, Sita, Cobra, ...

     

    FC AMICALE (Couleurs : rouge et blanc)

    Ernest Mbaki Biola, Mandombe, Porqué, le propre petit frère de Mfumu a Mpa, Matthias Makonko alias Roi des Ciseaux, Hilaire Malauka, Kialulendo Maître Marius, Mbobo Edouard, Mantua Sumata, Tazi alias Ndala, Pascal Kimvuidi Mieux, Nsota Bonga Bonga, Ndinga Massengo, Lema Baudouin, Ndualu Coppens, Mbaki Jurion, Nlandu Katap’s, Diamant, Pélé, Ntiama Englebert, De la Danse, Vignal, Rabot, Maleta Elastique, Mpembele Bosco et son frère Ricky, Zangilu Kalambayi (L’homme de Kintumbazulu), Kindundu Braine, Baïla, Monene Henri, Pélé, Nkindu Mathonet, Mavambu Bertholet, Mandiki Moindre, Matula Remacle, Tanzi Machette, Nzunzu, Doubele Doubele, Sara, Maluka Simon,  Ricky Dingani, Théo, Kimbembi Lulu,  Etc

     

    FC Daring (Couleur : vert et blanc)

    Makiadi Vignal, Emmanuel Dilueka alias Yuda ou Soumialot, Mabela Carré, Zergo Kubala, Kroutchev, N’Kodia dit Romolo, Nenkula Edo, Lobeya, Mateta, Matadien, Lukombo Yaba, Manivelle,

     

    FC Dragons

    Koffi, Kisenda, Danse, Matingu, Mavudi Taxi, Nzanzu Sans Pitié, Trois Cent Douze, Lubaki Juif, Zergo, Monene, Kissien, Deguen, Matingu, Assassin « Buniamere », Pélé,

     

    Allo Liège

    Mateta et Wulu (gardiens de buts), Edo Kanasawo (capitaine), Julio Georges (Portugais), Vital Lufuadiya alias Tampon, Nzingu Michel alias Zamito, Kiese Depadou, Bling, Ndodi, Sidi Antilope, Alecha, Serino, Mbakanu Anderson, Arizano, Nlandu Dereck, Ngibi, etc...


    Diables Noirs (Couleurs : jaune et noir)
    Motara, Mavambu Bertholet, Biscouri, Puscas (Nsaka), 
     

    Jeune Dynamique (Couleurs : bleu et blanc)

    Luntadila Faustin Coppy, Georges Kintaudi, Luka Jean Bill, Reby, Luzolo O Trio, Robin Kipomboro, Sidi Antilope, Musangi Mundele, Malokele Ferry, Salambiaku dit Makonga, Pierrot Mbuyu, Landu Landos, Valentin Mavuluka dit Jogo, Matondo De Corte, Delondi Pélé, Kiawuta Simon Kiasmans, Masamuna Vicky, Sadi Sadco, Balonga Souplesse, Matthieu,  

     

    Lorraine
    Sylvain Nsansi "Niawu", Sengele Dany Kiroba, Lupitu, Equateur, Didi, Pambu Jadot,  

    Castors

    Les frères Kintaudi (Léon et Jacques), Daniel Mawila, Raph Mbidi et Mbiya Degombot Tekasala Caïen, Lukombo Yaba, Mpembele Jean Bosco, Nzekele Hindou Bill, Kocsis, Samuna, Soza Kelly, Anderson Mbaki, Ndombe Zozimo, Déos, Mawete Brazzos, Zinu Mulongo, Malungueni Medos, Rocky, Ndombe Zozimo, Dimbani Justin, Mbumba De Masquin, Léon Luzayisu Tête d’or, Ndongala Marlon, Guy Angrand, Edo Lema, Edo Setibo alias Zunganesa, Nlandu Lades, Tabuka Major, Hercule, Baguino, Omari Lea Sisi, Sempa, Paulin, Capitaine Garry Ndjoku, Pierre Kadimina, Chuatungungu, Celos, Didier,

     

     

    FC Jeunes Natal

    Paul Dinkondo, Fwé, Souris (petit frère de Mbumba De Masquin), Jeef Mayenda, Emma Sa Eva dit Gento, Sébastien (petit frère de Ferry Malokele), Frédéric Mandina alias Ricky, Mayala Debandi, José  Makanzu, Dieudonné Nsokele, Kinkela Klanki, Honoré Lututua, Bibouben, Léon Lunkoka (E Yaya Tueziezie…),

     

    Jeunes GwaGwa (Couleurs : Bleu et blanc)

    Ntualani Du Sang, Kondua Major, Jojo Mandiki, Antoine Kapita dit Bicorro, Kalaka Basille Physicien, Lunfuankenda Alphaco, Nanizayavo, Makengo Camille, Diakanua Ayidé, Nekadio Emmany Bill, Jojo Mandiki, Kondua Major, Ntualani Du Sang, Bébé Mavos, Kinfuta Racky, Lobeya, Debandi, Kuzoma Magie, Mpembele, Sa Eva Emma Gento, Kakivueko Damar, Boulba, Alexis Mandiangu, Mavuva Sekele et Luvitu Basi, Kimfunia Modi, Nzolantima Dieudonné alias Mbuta Mashakado, Luntala Damien, Nkongo le Shériff alias Sérénade, Buata, Antoine (goal keeper), Sitting, Jeef Diakiadi, Malonga Demalo, Zodi, Modi, Wanani Medium, Masampu Fanfan, Pady, Raoul (Kisantu),

     

    FC GwaGwa :

    Mbiyavanga Diesel, Jean Ngala, Waziro, Lolo, Louis de Funes, Les Frères Nkebolo, Mantuila I et II, Mukendi Ndaye, Kalala Kabundi, Kalala (gardien), Kankonde Munioka, Luntala, Lunkoka Ayens, Lunkoka Télé, Simoni, Mwepu, Nsanda, Mandiangu Jules Pierre, Luntala Coco, Tisserand, Mvumpa Houf, Luc, Nzube, Nkono, Dodoli, Sindani Michaux, Landana Lady, Bikalala Bikla, Lobeya, Zaketa, Nitu Raoul, Toleka, Moanda, Ngongo Blaise, Kisungu Mambo, Batuabania Feli, Nlandu Emba, Nzangi Mutshi, Sasabi Pierre dit Likimba, Nzuzi, Mandiangu Magolu, Lubaki Machine, John, Cobra, Jeannot Ngimbi, Jacques Malauka, Alazani Ruffin, Remy Ntoya, Iro, Dodido, Peugeot, Simoni, Fili, Cele, Blaise, Nseka, Narcisse, Vital, Mayi, Kadaffi, Shériff, Nzube, Bankosila Zorino, Gomery,  etc

     

    Mikado

    Mbrete, Ntoya Apollon, Meya dit Donglish, Nlandu Mukasu, Nzunga Bunny, Kitovele Roué Roué (Papa Itele), Mbiyavanga Diesel, Wombo Saint, Matutezilua Matur, Pierrail, Ntoya Appolon, Kalambay, Davin Mateta, July Kinda, Eusebio, Damar Kakivueko, Jadot Nsingi, Aragonda, Sidi Ngonde Hoppy, Monomosi Samy, Jeef Miankeba, Mateta Davin, Sayangi, Gomery,

     

    Bilanga Matebo :

    Basaula Payne, Mbole,

     

     


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  • Plus téméraire que lui, tu meurs ! Notre génération n’a plus des véritables repères à Mbanza Ngungu. Seuls, quelques rescapés sont encore visible dans les ruelles de cette cité qui avait connu des hommes très courageux. Certains avaient un sens d’organisation hors du commun. Nlandu Dereck est l’une de ces figures de légende. Un gars qui a battit à la sueur de son front   cette formidable machine qui avait pour nom : Mikado et qui est désigné aujourd’hui sous l’appelation de Bilanga Matebo.

    Qui était-il ? Ndu, diminutif de Nlandu était un gars atypique. Sa résidence familiale était situé sur l’avenue Astrid, presqu’en diagonale avec la famille Mandiangu. Sa fréquentation avec plusieurs de ses amis angolais le faisait passer pour un muzombo, alors que c’était un muisi ngombe pur sang. Don Dambere était l’un de ses amis et compagnons de la vie. Tandis que Lukombo Menos alias Mutshi était son propre petit-frère.

    Excellent joueur de milieu du terrain, il fit partie du contingent du FC Liège du capitaine Tampon. Avec ces grandes qualités techniques, il pouvait s’affilier dans n’importe quelle équipe de la place. Mais, considéré comme une tête brûlée, c’est dans une équipe de seconde zone de la trempe de Liège qui n’avait pas des dirigeants de poigne qu’il s’exprima le mieux et cela en dehors de toute pression.

    Lorsque le FC Jeunes GwaGwa dictait sa loi sur toutes les équipes de sa génération et dont l’arrogance indisposait certaines bonnes consciences, Ndu fut sollicité pour apporter sa caution morale à la conspiration qui aboutit à la naissance du FC Mikado. Certes le FC Mikado avait des très bons dirigeants de la trempe de Arizano, Sakananu Assassin, Mbenza Demboiré, et autres, Boly Zayobi ou Samba Hyacinthe … Mais cette équipe n’aurait pas atteint sa plénitude, n’eut été la présence de Ndu dans ces rangs. La résidence familiale de ses parents devint le quartier général du club, le lieu où les joueurs se retrouvaient, avant et après les séances d’entraînement ou après les matches. Désigné à la direction technique de ce club, il sortit le grand jeu en imposa une discipline de fer au sein de cette formation où il refusait toute contradiction avec les joueurs. Certaines personnes qui n’ont pas vécu cette période ne comprendront jamais nos propos. Dans nos écuries, on n’avait de part et d’autres, des très bons joueurs, mais certains se considéraient comme des intouchables dans la mesure où ils étaient les promoteurs de ses formations, ou parfois les grands donateurs. Laisser ses joueurs  sur le banc de touche était considéré comme un crime de lèse majesté. Il fallait des hommes de ma trempe, et de la trempe de Ndu pour discipliner ses enfants gâtés qui avaient besoin d’un encadrement de choc pour changer leurs mentalités.

    Un joueur comme Du Sang par exemple dans le FC Jeunes GwaGwa n’acceptait pas que son poste d’ailier gauche soit confié à un autre joueur. De même que chez les Maquisards, des gars tels que Ntoya Appolon, Mbrete et  Mutshi voulaient eux aussi être de tous les coups. Devant le trop plein des joueurs qui avaient rallié les deux camps, Ndu trouva la solution magique en créant la MFS (Mikado, Foudre et Santos), au moment où les Jeunes GwaGwa avaient de leur côté mis en place deux équipe de réserve (Dravering et Union Matata)  où ceux qui n’avaient pas de place de titulaire dans leurs équipes fanions furent versés.

     

    Dercek, nous l'avons déjà dit, ne tolérait pas la contradiction. Il avait réussi à dompter tous ses joueurs qui lui obéissaient à la lettre. Ces prises de position étaient souvent irrévocables. En outre, celui-ci avait un excellent coaching des matches qui ont fait de lui le véritable mentor des Matebos. Lorsqu’au cours d’une rencontre, il criait avec force à ces joueurs de “ Changer le Toupa ”,  cela voulait simplement dire qu’il n’était pas d’accord avec leur façon de jouer.

     

    Plus courageux et plus dévoué que lui dans cette équipe, nous n’en avons pas connu. Une anecdote mérite d’être signalée. En pleine préparation du match de vérité qui opposa les Maquisards aux Jeunes GwaGwa en 1969, celui-ci a failli trépasser à la gare de Marshall ( Muala Kinsende) en s’accrochant désespérément au train en partance pour Lufu Toto où il avait rendez vous avec le Vieux Raph, le fameux  préparateur psychologique qui avait scellé le sort des GwaGwamen. Ces efforts avaient porté leurs fruits, car Mikado avait remporté cette rencontre qui comptait pour le barrage à l'issue d'un championnat fort engagé où les deux équipes s'étaient retrouvés à égalité des points.
    Le score de 2 buts à 0 permit de manière indiscutable aux Maquisards de remporter le titre de la saison. 
     

    Paix à son âme !

    Nous demandons à tous les membres et sympathisants de Bilanga Matebo de se souvenir toujours de ce grand bâtisseur que fut Ndu. N’eut-été sa présence dans le premier staff de cette équipe, je parie que les Maquisards ne seraient pas devenus cette foudre de guerre qu’ils sont jusqu'à ce jour.  

     


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  • Chers amis sportifs, l’histoire du football de Mbanza Ngungu est très riche. Il est difficile de vous raconter tous les hauts faits qui l’ont dominé. Parlant des familles des sportifs, nous nous faisons le plaisir de vous établir la liste complète de ces enfants issus d’une même fratrie qui ont contribué au rayonnement de cette activité dans notre cité. Crispin avait parlé des familles Nsibu et Loko. J’avais réagi en soulignant que la famille Mavuva était peut-être la plus prolifique. A Nsona nkulu, il y avait aussi la famille de Papa Nkoko, lui-même, ancien défenseur et capitaine des Diables Rouges qui fut le géniteur de Aloni Kidumu alias Raoul. La liste est très, très longue et voici aujourdui :

         -
             La Famille Nenkula. A l’instar des joueurs précédemment cités, cette dernière résidait aussi au Camp de l'Otraco à Nsona Nkulu. Edo, le grand frère fut  un attaquant très percutant. Après avoir affuté ses armes au sein des juniors de Verian Ball, il évolua dans le FC Daring de Mbanza Ngungu. Cet acte était assimilé à une trahison. Par contre, ses deux petits frères Andrazi et Tison firent la pluie et le beau temps au sein des Diables Rouges.

         -         Tournons-nous maintenant à Sanzela où nous avons inventorié une autre brochette des joueurs de talent. Commençons par la famille Kintaudi avec Georges alias Trois Hommes qui a joué dans les rangs des Jeunes Dynamiques en compagnie Luka Jean Bill, Coppy, André Musangi, Sidi Antilope, Reby, et autres Robin Kipomboro,  puis dans le FC Vaticano de Kinshasa de la belle époque avec les frères Kinzunga. Vint ensuite Jacques, ancien attaquant du FC Castors, puis Léon Lejus, capitaine de la même équipe qui ira  rejoindre plus tard son grand frère dans le FC Vaticano du président Zere Makangila. C'est le prototype de ces familles qui ont formé des footballeurs de très haut niveau dans notre cité. Leur aura est indiscutable et à l’instar des familles Nsibu, Mavuva et Loko, les Kintaudi ont égayé les férus du ballon rond dans leurs équipes respectives.

        -         Avec elle, on peut citer la Famille Mandiangu qui a eu quatre bons joueurs. Willy, Alexis, Apaka et Jules Pierre dit Tostao avaient cette particularité d’avoir joué tous à une certaine période de leur carrière sportive dans le FC GwaGwa. Willy avait d’abord évolué dans le FC Daring de Mbanza Ngungu, avant de rejoindre le FC GwaGwa en 1970. Alexis, c’est l’un des sénateurs des Jeunes GwaGwa. Il appartient à la légion des co-fondateurs de ce club. Apaka  fut un excellent joueur de milieu du terrain qui termina sa carrière au sein de Bilanga Matebo. Quant à Pierre, le plus célèbre des joueurs issus de cette famille, il doit sa célébrité au Daring Club Motema Pembe de Kinshasa qui lui a permis de s'imposer sur la scène sportive avant de s’envoler en Europe où il a terminé sa carrière dans un club de deuxième division du championnat de la Fédération Belge de Football. Gauche ! Il marqua un but magistral avec son pied gauche dans une rencontre qui restera gravée dans les annales de l’histoire des derbies opposant Daring à V-Club.

         -         La Famille Mbenza a aussi donné trois bons joueurs à notre cité, à savoir : Demboire ou Toupa, défenseur dans l’Amicale, Papa Itele, le virevoltant ailier gauche de Bilanga Matebo et Diasonama Tison de la même équipe.

          -         Assassin du FC Dragons et Mbumba De Masquin le célèbre joueur du milieu de terrain et meneur de jeu incontestable du FC Castors a lui aussi, joué dans le FC Vaticano de Kinshasa. Assassin et De Masquin étaient tous les deux, les enfants de Papa Mamonambua sur l’avenue ex.Thys.

          -         Qui a oublié les frères Maleta ? Le premier avait joué dans le FC Liège. Tandis que son petit frère qui portait le sobriquer de Elastique fut le célèbre  goal-keeper volant de l’Amicale.

    -         Je me rappelle aussi de Zangilu Kalambayi alias Kintumbazulu, le libéro de charme de la même équipe de l'Amicale qui a eu deux petits frères qui ont laissé des bons souvenirs aux amoureux du ballon rond.  Akwete et Damar Kakivueko furent des joueurs très connus à Mbanza Ngungu.

          -        Au camp des policiers, il y avait Henri Monene. Le Grand Seigneur appartenait lui aussi à une famille des sportifs. Presque tous ses jeunes frères ont pratiqué le football. Decante, célebrissime gardien des buts de Lorraine, joua pendant longtemps au sein du FC Olympique de Kinshasa avant de tenter sa chance dans l’AS V-Club de Kin.

          -         Nlandu Kataps, avant-centre de l’Amicale fut le premier joueur d’une équipe de Mbanza Ngungu qui a joué au championnat de Léo dans l'équipe de Véa Mokonzi a terrain. Il avait laissé à Mbanza Ngungu un frère répondant au nom de Soza Kelly qui fut un défenseur de Castors.

         -         James Maketa des Diables Rouges avait aussi un de ces frères, répondant au surnom de Nzube qui a joué dans GwaGwa.

          -         Kissien, coéquipier de Assassin au cœur de la défense de Dragons était le propre grand frère de Tazi Zagor.

          -         Ricky et Mpembele Bosco de l’Amicale, Juif et Mbuyi, Mobarona et Debandi, tous joueurs des Diables Rouges ; VW de l’Amicale et son petit frère Tintin,  Les frères Nkebolo, Les Frères Mantuila, Jean Marie Kayembe et Jean Paul Tshifunda, voilà autant des joueurs qui nous ont fait rêver à Thysville...

          -         Nous clôturons cette liste en précisant que la Famille Mabidi, du nom de notre papa, s’était aussi distingué avec trois joueurs que furent : Mbuta Leki « Doubele Doubele », gardien des buts du FC Amicale, Kocsis votre serviteur qui évolua au sein du FC Castors et Emma « Gento » qui fut un des piliers  des Jeunes GwaGwa et l'un des meilleurs joueurs de sa génération.

           -         A VOUS DE COMPLETER CETTE LISTE…


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